Livres

cine de lo possible

Editorial Metales pesados, 2021
15 x 23 cm
180 pages
Traducción Ignacio Albornoz Fariña
 
En Cine de lo posible, Érik Bullot entrelaza las promesas, virtualidades y potencias del cine, cumplidas y por cumplir. Haciendo gala de un estilo a la vez sintético y erudito, proclive a entrecruzamientos y conexiones insospechados, el autor aborda aquí un universo fílmico variopinto, de referencias múltiples, que va del cine burlesco de los Hermanos Marx a las más recientes iniciativas del cine expandido y experimental, pasando también por algunos de los hitos de la cinefilia tradicional. De proveniencia diversa (artículos, ponencias, intervenciones), los ensayos reunidos en este volumen se adentran en los avatares de la creación contemporánea, siempre próxima al palimpsesto, entre performance y forma de vida, bajo la premisa de un «futuro-en-marcha-atrás». De tal suerte, Bullot explora con agudeza y arte de ingenio el rescate de ciertas figuras históricas pretéritas como el proyeccionista y el animador, la sobrevivencia por procuración de películas inacabadas, el resurgimiento oblicuo de formatos analógicos y la persistencia de ciertas trayectorias memoriales ligadas al paisaje, sujetas a operaciones interválicas y de fragmentación, índices todos de una nueva relación con el espectador, evidencias de la indeterminación del cine que vendrá y que acaso ya nos espera.

cinema roussel

Éditions Yellow Now, 2021
96 pages. 12 x 17 cm

 L'univers singulier d'un écrivain rencontre parfois des échos inattendus dans des films qui lui sont a priori étrangers. C'est la thèse paradoxale de ce livre, inspiré par l'œuvre énigmatique de Raymond Roussel, admiré des surréalistes. Révélés de façon posthume, ses procédés d'écriture, basés sur la stricte permutation des lettres, favorisent curieusement un imaginaire visuel féerique et fabuleux.

Si ses livres ne connurent pas d'adaptations au cinéma, leur influence secrète et latente transparaît en revanche, à la manière d'un fil rouge, dans de nombreux films. Il suffit pour l'observer de prêter attention à l'affleurement de figures poétiques chez des cinéastes qui opèrent des courts-circuits entre les mots et les images sous les motifs de la permutation (Buñuel, Greenaway, Ruiz), du rébus (Frampton, Smith, Snow), du double (Chaudouët, Duras, Fitoussi, Rivette) ou de la métamorphose (Maddin, Ottinger, Quay, Švankmajer). D'où l'hypothèse d'un cinéma roussellien, à la croisée de l'expérimentation plastique et de l'invention narrative, caractérisé par une certaine dissipation figurative, quasi pyrotechnique. “Et je me réfugie, faute de mieux, dans l'espoir que j'aurai peut-être un peu d'épanouissement posthume à l'endroit de mes livres”, écrivit Roussel, ingénu, en guise de consolation. Cinéma Roussel se propose d'offrir à l'écrivain un peu d'épanouissement posthume à l'endroit de ses films virtuels.