Livres

2917053291

Paru en février 2018
Conception graphique : Camille Garnier.
It: éditions
165 x 240 mm — 256 pages
Diffusion : R-diffusion

De nombreuses performances artistiques aujourd’hui se proposent de remplacer le film par son énoncé sous la forme d’une conférence illustrée ou d’une lecture. Des fragments d’un film à venir (photographies, documents, fragments de scénario) sont présentés en guise du film lui-même. On peut s’interroger sur ces nouveaux formats. De quoi sont-ils le symptôme ? S’agit-il d’un futur performatif du cinéma ?

Proposons cette définition du film performatif : un événement, unique ou susceptible de reprises, qui actualise, à travers une série d’énoncés, verbaux, sonores, visuels, corporels, émis par un ou plusieurs participants en présence de spectateurs, un film virtuel, à venir ou imaginaire. Situé entre les différents médiums — conférence, film, théâtre, performance —, le film performatif en exacerbe chacune des puissance. Réduit à son simple énoncé, le film s’actualise sous les yeux des spectateurs en exposant l’ensemble de la chaîne de fabrication, de la simple intuition à sa cristallisation plastique, renvoyant l’artiste à la fonction de producteur.

Du film performatif esquisse une cartographie de ces nouvelles pratiques en proposant à des artistes et des cinéastes de livrer des documents relatifs à leur expérience performative : textes, comptes-rendus, suites visuelles ou entretiens.

Avec Érik Bullot, Filipa César, Esperanza Collado, Thomas Clerc, Alexis Guillier, Franck Leibovici, Silvia Maglioni & Graeme Thomson, Peter Miller, Rabih Mroué, Uriel Orlow, Simon Ripoll-Hurier, Roland Sabatier, Clara Schulmann.

Érik Bullot (dir.)

Cet ouvrage a été réalisé grâce au soutien des Laboratoires d’Aubervilliers, du Musée d’art contemporain du Val de Marne (MAC VAL), de pointligneplan et du Centre national des arts plastiques (Cnap).

Couverture Film double

Paru en octobre 2017
17 x 24 cm (broché) — 208 pages
Éditions Mamco.
 

Déplacé de la salle à l'écran de l'ordinateur, dissocié de son dispositif technologique traditionnel, le film rencontre aujourd'hui de subtiles métamorphoses. Il semble persister sous son avatar numérique à la manière d'une promesse, d'un fantôme ou d'un double. On observe en effet dans le champ du cinéma expérimental et de l'art contemporain de nombreuses stratégies artistiques qui tentent de remplacer le film par un simple énoncé sous la forme de conférences illustrées, de lectures ou de performances. Peut-on faire un film avec des mots ?
Le Film et son double. Boniment, ventriloquie, performativité se propose d'étudier le devenir performatif du cinéma à travers cinq catégories spéculatives : le film papier, le film script, le film conférence, le film boniment, le film mouvement. Un film peut-il exister sous la forme d'un collage ou d'une suite visuelle ? Le script peut-il se substituer à l'œuvre ? Une conférence est-elle un film performatif ? Peut-on pénétrer dans l'écran pour raconter une fable ? Les mouvements sociaux d'occupation des places relèvent-ils du cinéma vivant ?
Au fil de cet ouvrage sont étudiées des œuvres du cinéma classique (Sacha Guitry) ou moderne (Marguerite Duras, Jean Eustache, Marcel Hanoun), du champ expérimental (Hollis Frampton, Isidoro Valcárcel Medina) ou du mouvement lettriste (Isidore Isou, Roland Sabatier) ainsi que des performances d'artistes contemporains (Tony Conrad, Rabih Mroué, Peter Miller). Deux études consacrées respectivement aux apports du lettrisme et à la disparition du projectionniste complètent cette enquête. Le cinéma à venir sera-t-il performatif ?