Livres

sortir-du-cinema

Sortir du cinéma

Histoire virtuelle des relations de l'art et du cinéma

 

Format 17x24 com
272 pages noir et blanc

ISBN 9782940159536. 22 €

 

 

Si le cinéma s’est affirmé comme technique et comme référence pendant plusieurs décennies, il n’est plus un art aujourd’hui qui ne peut s’intéresser qu’à sa seule histoire. Il est une fenêtre parmi d’autres sur l’écran de l’ordinateur qui doit composer avec les autres arts. Son exposition de plus en plus fréquente hors de la salle de projection déplace le lieu de sa propre définition. Quelle est la nature de cette transformation ? Sommes-nous à jamais sortis du cinéma ?

Rarement pensé dans son actualité, mais dans sa puissance, le cinéma n’est pas un art. Il le sera, dit-on, s’il sait contourner les obstacles du récit, du théâtre, du parlant, du commerce, de la couleur, de la télévision, du numérique. Promesse jamais tenue, toujours reconduite, qui engage une temporalité de nature prophétique. La question de la relation du cinéma aux arts doit être pensée sous le biais de ce lien temporel paradoxal qui se conjugue au futur antérieur.

Sortir du cinéma explore les relations de l’art et du cinéma en étudiant ce qui n’a pas eu lieu, ce qui aurait pu avoir lieu, ce qui est resté sans suite, ce qui a été oublié, ce qui est devenu une pure virtualité. À la manière d’une contre-histoire, à rebours, ce livre privilégie les figures oubliées, les impasses, les seuils, les trous noirs, les fantômes, les rencontres sans suite, les anachronismes.

Qu’en est-il du film de Hans Richter et Georges Méliès consacré au baron de Münchhausen ? Jean Epstein a-t-il lu Maya Deren ? Quand le cinéma est-il entré au musée pour la première fois ? Godard est-il surréaliste ? Joseph Cornell est-il un commissaire d’exposition ? Fluxus se présente-t-il comme une suite critique des films de Laurel et Hardy ? Orson Welles et Nicholas Ray sont-ils des artistes contemporains ? Le cinéma d’exposition est-il une anagramme du cinéma ?

Cette enquête, au sens borgésien du terme, sur les relations virtuelles entre l’art et le cinéma, suppose un mode d’exposition dramatique qui ménage des  tableaux et des scènes, qui fasse usage des figures de la rhétorique et de la prosopopée. Car il s’agit ici d’une métahistoire du film pour laquelle « donner une description précise de ce qui ne s’est jamais passé », selon Oscar Wilde s’annonce comme la tâche primordiale de l’historien.

Presse

Critique d'art, Liliane Terrier (PDF)

 

 

 

 

 

renversement


Editions Paris Expérimental, 2009
Collection Sine qua non
Format 14x18 com
172 pages noir et blanc
ISBN 9782912539397. 20 €

À l'heure du cinéma d'exposition et de la diffusion des films sur les écrans domestiques de l'ordinateur ou du téléphone mobile, le cinéma semble être l'objet d'une profonde transformation. Est-il renversé, au sens d'une fin de règne, par de nouveaux médias et de nouvelles pratiques, ou inverse-t-il, en termes dialectiques, ses propres éléments en vue de sa relève ? « L'envers vaut l'endroit », écrit Jean Epstein dès les années vingt. Curieusement, le motif du renversement, qu'il soit optique, plastique, dramatique, structurel ou musical, a longtemps hanté l'histoire du médium.

 

Écrits de 1999 à 2008, ces textes participent d'une réflexion sur le devenir du cinéma et son possible renversement. À travers la géométrie euclidienne, le paradoxe de la foudre ou le devenir-animal, la première partie explore les enjeux spéculaires de l'optique et de la métamorphose tels qu'ils se manifestent au sein du cinéma muet ou expérimental, indices d'une puissance protéenne du cinéma. La deuxième partie s'attache à la description de quelques œuvres à mi-chemin du cinéma et de l'art contemporain qui inquiètent, par le biais de réflexions plastiques ou dramatiques, les lignes de démarcation établies entre le dispositif et la mise en scène, le film et l'installation, l'auteur et sa disparition, le cinéma et sa clôture. La troisième partie développe plus particulièrement l'aspect théorique, voire spéculatif, de ces transformations ; la figure du post-mortem, la virtualité originaire du montage, l'usage contemporain du téléphone mobile ou du tourisme constituent autant de réfractions du cinéma dans un milieu nouveau. Sous l'énigme de ces subtiles équations, ce recueil d'articles propose également divers exercices d'admiration.

SOMMAIRE

Le cheval d’Ezra Pound / La foudre A + B / Cryptogramme pour Buster Keaton/ Les nuages d’Hamlet / Logogriphe pour Michael Snow / Avant/après (Note sur les films de Sarkis) / L’image dans la fenêtre (Notes sur trois films de Jean-Claude Rousseau) / Éloge de Naomi Kawase / Le cinéma est une invention post mortem / Virtualité du montage / Variations sur le mobile / Du tourisme considéré comme un des beaux-arts.