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Jardins-rébus

Jardins-rébus,
essai,
Arles, Actes Sud, 1999.

Présentation

À la fin du XIXème siècle, Michel Pacha, constructeur des phares de l'Empire ottoman, bâtit un château mauresque à Tamaris, frappé par la similtiude entre la baie du Bosphore et la rade de Toulon ; Eugène Mazel, marchand d'épices, plante une forêt de bambous près d'Anduze, à l'entrée des Cévennes; Albert Kahn, riche banquier soucieux de concorde universelle, envoie des photographes sur toute la planète pour en dresser un inventaire et rassemble dans sa propriété de Boulogne-sur-Seine des jardins de différents pays.

En ces mirages d'exotisme — Constantinople sur la Côte d'Azur, Chine languedocienne ou tour du monde en banlieue parisienne — le maître des lieux s'est plu à disparaître en effaçant ses traces, ne laissant qu'une épave végétale en guise d'emblème. Le mystère de ces vies chimériques, parfois romanesques, semble être lové tout entier dans leurs jardins devenus cryptogrammes.

Sur une ligne de partage ironique entre l'exotisme et l'identité, l'utopie et la nostalgie, l'art des jardins et la photographie, l'invention et l'enquête, Jardins-rébus instruit des non-lieux afin d'en découvrir le secret dérobé.