The Pencil of Nature
Érik Bullot, juin 2009
Commentaire
Jean Breschand
Dedans
Je suis dedans et ça tourne
à l’intérieur
Chaque arbre est une fenêtre
L’enfant
De toute façon
Pas d’image qui ne tremble
Fixe ce n’est pas une image
C’est un ordre
Pas d’image qui ne soit un désordre
Peu importe
Seul importe le tremble
Il bruit même sans le vent
Entendre et faire écouter
Miettes
Éclats
Instants
Présent
Films en boîte
Téléphone écran
De cette terre
de quoi
nous souviendrons nous ?
Du cœur palpitant des taxis
Quoi d’autre ?
Ah si
On marchait
Oui
C’est ça
En ce temps-là, on marchait
Voilà
L’infini des volumes
dressés sur leur tranche
L’infini est un effrayant steadycam
De quoi se sont-ils souvenus ?
Nous voilà
Au milieu du nouveau monde
On marchait par les jardins
Il y avait des voix et des visages
Nous voilà
Demain est ici aujourd’hui
Alors nous nous parlons à nous-mêmes
De ce temps où nous gardions des éclats
De la fumée dans les yeux
Nous marchions sur la terre
Nous étions nos propres enfants
Les Terriens parlent aux Terriens
Nous sommes
De toute façon
L’enfant
***